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Les auteurs cultes : Ignacio Noé, roi de la BD porno argentine !

Il est l’un des auteurs les plus prolifiques des éditions Dynamite, avec des petits bijoux d’érotisme tels que la série L’Accordeur, La Diète ou encore Le Couvent infernal… Par son style et les thématiques de ses histoires, Ignacio Noé est un auteur à part de notre catalogue. Ce dessinateur argentin, devenu célèbre en Europe grâce aux éditions espagnoles La Cupula (Kiss Comix), où il a prépublié nombre de ses projets, a su s’entourer des meilleurs (on pense au regretté Ricardo Barreiro) pour produire des bandes dessinées toujours exigeantes, que nous sommes fiers d’éditer dans l’hexagone. Tâchons d’en savoir un peu plus sur cet auteur sud-américain en interrogeant le fameux Henri Filippini, qu’on ne vous présente plus !

 

 

Né à Buenos Aires, Ignacio Noé réside aujourd’hui à Escobar, non loin de sa ville natale. Il étudie la peinture tout en se passionnant pour la bande dessinée. Il débute en Italie à la fin des années quatre-vingt, collaborant particulièrement au mensuel Comic Art sur des scénarios de Ricardo Barreiro. Son histoire, “El convento infernal” (“Le Couvent infernal”), étant jugée trop injurieuse pour la religion par les éditeurs italiens, il la publie dans le mensuel espagnol Kiss Comix en 1995. Devant le succès de cette première œuvre, il récidive l’année suivante dans le même support avec “Diet”. En quelques mois, Ignacio Noé s’impose comme l’un des meilleurs auteurs de ce journal riche en découvertes. Il y collabore régulièrement signant deux séries superbes, “El Afinador”, puis “Exposicion”. En France, “Le Couvent infernal” est publié dans l’édition française de Kiss Comix dès 1996, et “Exposition” traduit par Dynamite en 2006, qui propose également les deux volumes de “L’Accordeur” en 2009 et 2010. Noé aime provoquer avec des histoires fortes où les couples se font et se défont, avec, en toile de fond la religion, envers laquelle il semble régler ses comptes. Ses couleurs superbes apportent une dimension supplémentaire à son dessin riche en détails savoureux. Notons que Noé poursuit une brillante carrière de peintre et d’illustrateur en Argentine où il lutte pour la liberté de création. En 2006, il débute “Santa Malachia” aux éditions Casterman. En 2008, il donne une suite à Alef Thau sur scénario de Jodorowsky aux éditions Delcourt.

 

 

Sulfureux blasphème…

 

Avec “Le Couvent infernal”, Noé aborde un des derniers tabous de la bande dessinée pour adultes. La religion est en effet un thème qui fait encore peur. Quelques dessinateurs ont pourtant osé franchir les murs épais des couvents ou autres institutions religieuses. Georges Pichard avec “Marie-Gabrielle de Saint-Eutrope” entraîne son héroïne dans de vénérables prisons tenues par des religieuses, où les femmes adultères sont censées expier leurs fautes. Avec “L’Institution Marie-Madeleine”, Mancini présente une école pour jeunes filles où les pensionnaires ne pensent pas uniquement à apprendre les bonnes manières. Dans “El Instituto”, écrit par Ricardo Barreiro, Solano López visite une institution anglaise de la fin du XIXe siècle à travers deux adolescentes devant subir moult persécutions (édité en français sous le titre L’Institut). Il est probable que d’autres dessinateurs profiteront de ces quelques brèches pour, à leur tour, entraîner leurs lecteurs dans la débauche des couvents et autres monastères.

 

 

Article extrait de l’Encyclopédie de la bande dessinée érotique, par Henri Filippini.


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