Le mercredi 16 novembre 2016, à 19 h, se tiendra la vente aux enchères « Glénat, histoire(s) d’un demi-siècle de bande dessinée », organisée par la maison de ventes aux enchères FauveParis en étroite collaboration avec Jacques Glénat et la maison d’édition. Des planches originales de grands auteurs y seront proposées. Une exposition exceptionnelle est organisée du 2 au 15 novembre pour présenter la collection et, première mondiale, le catalogue de la vente sera vendu en librairies. Qui dit Glénat dit Manara, mais aussi Crepax, Serpieri, Pichard, Wolinski… Vous l’aurez compris, l’érotisme tiendra une place de choix dans cet événement exceptionnel. Alors, à partir du 2 novembre prochain, tous au Fauve !
« Jacques Glénat a largement contribué à faire de la bande dessinée un art à part entière : le 9e, qui dépasse désormais la cheville de l’art contemporain et n’a plus rien à lui envier. »
Le ton est donné dès l’édito publié par FauveParis : c’est avant tout un hommage à un homme, fer de lance de la bande dessinée en France depuis un demi-siècle : Jacques Glénat. Cette vente retrace son parcours, à travers toute une sélection de planches originales d’artistes publiés par sa maison d’édition. Dans le superbe catalogue qui accompagne l’événement, que nous avons eu la chance de feuilleter, l’éditeur et le passionné de BD se rejoignent et commentent les pièces mises en vente ce 16 novembre. Le témoignage précieux de celui qui a accompagné quelques-uns des immortels de la BD au XXe siècle. « Qui peut, comme Wolinski, donner autant de rêve et d’humour en un seul trait jeté sur du papier… ? », déclare-t-il au sujet de celui qui fut l’un de ses proches amis. « À l’époque où je publiais mon fanzine, Georges Wolinski m’a appelé pour me proposer de tenir une rubrique BD dans Charlie Hebdo. C’était une consécration ! Je me régalais à voir Wolinski, Cabu, Reiser ou Gébé créer en une soirée de rédaction un hebdomadaire complet. Pendant plusieurs mois, j’ai écrit des papiers que le Professeur Choron me payait 500 francs, ce qui finançait mes déplacements à Paris. Mais un beau jour, j’ai eu le malheur d’écrire beaucoup de bien sur Goscinny. François Cavanna l’a mal pris et j’ai été viré sur le champ… »
Entre autres monstres du genre, dont le célèbre Serpieri ou le talentueux Brüno, la maison d’édition a eu la chance de publier Guido Crepax, dont une superbe planche tirée de Bianca, La Casa Matta vient étoffer le catalogue déjà pléthorique de la vente. « Glénat a publié quelques albums de ce maître de l’érotisme en noir et blanc dont le personnage principal a toujours été sa propre épouse », se souvient Jacques Glénat. Et puis, bien sûr, auteur un peu à part, demi-dieu surplombant de très haut tous les autres, il y a Milo Manara. Manara que tout le monde connaît, qui transcende tous les publics, bien au-delà des amateurs de la bande dessinée érotique. Manara si célèbre qu’on l’invite à la télévision (récemment sur France 5), et dont on fait l’invité d’honneur des rares émissions à encore parler sérieusement de BD devant le grand public. Sa récente création, Le Caravage, est ici à l’honneur. « Ce pourrait bien être l’oeuvre maîtresse de Manara, tant les deux artistes se confondent dans ces pages », juge Jacques Glénat après avoir édité des dizaines d’albums de l’auteur.
« Ce grand et adorable monsieur de la BD a un style reconnaissable entre tous. Manara est internationalement respecté pour avoir donné ses lettres de noblesse à la BD pour adulte. C’est en tout cas un auteur suffisamment important pour créer des polémiques mondiales ! Sa couverture de Spider-Woman pour Marvel, posant la croupe en l’air, a fait scandale en 2014 alors même qu’il répondait exactement aux codes des Comics, avec ce petit plus qui lui appartient. Connu pour Le Déclic, qui raconte l’histoire de la manipulation d’une femme par une petite télécommande, Manara a également travaillé avec Hugo Pratt et a publié récemment chez Glénat son Caravage, un énorme succès. S’il n’est plus un inconnu aux enchères, remarquons que ses passages sous le marteau déchaînent les foules, comme cela a été le cas en 2016 avec un ensemble d’oeuvres originales croquant Brigitte Bardot ».
C’est une bien belle exposition que nous prépare FauveParis, et nous vous encourageons à y faire un tour si vous vous trouvez dans la capitale entre les 2 et 15 novembre prochains. Les plus collectionneurs d’entre vous termineront en beauté avec la vente aux enchères, le 16 au soir. Un évènement qui comblera aussi bien les férus d’histoire de la BD que les amateurs d’art.
Exposition et vente se dérouleront chez FauveParis, au 49, rue Saint-Sabin, 75011 Paris, dans un superbe espace de 750 mètres carrés intégrant un café/bar à vin (entrée par le 38, rue Amelot).