Un des thèmes chers à la Bande Dessinée de fesses, c’est bien l’éducation des plus jeunes.
A la grande époque des années soixante-dix notamment, Les titres sont évidemment destinés aux adultes, mais une frange d’adolescents tombent forcément sur ces pages ! (Oui, vous vous rappelez le rayon BDs du libraire à côté de chez vous ou la bibliothèque perchée de votre oncle ?)
Et on peut tout de suite parler d’un auteur qui s’en est fait une spécialité, G. Lévis ! L’Ecole des Biches reste certainement son plus bel exercice en la matière. L’initiation ou l’éducation sexuelle s’y effectue sous l’œil avisé d’une tante bienveillante sur son « oie blanche » de nièce. C’est le même cadre pour Dodo, bien que le titre et certains dialogues aient été modifiés, le lecteur notera que l’âge de la principale protagoniste a été augmenté, afin de ne pas choquer.
Mais on y retrouve le charme de ces récits avec cette pointe d’interdit intense et le cadre rassurant de la famille. Cela est certes fait dans un cadre pervers, mais aussi à la recherche du développement de l’adolescente.
Tout comme la scène lesbienne ou la sauterie dans une grange, le déniaisement faisait partie des passages obligatoires des histoires. On en retrouve notamment dans Liz & Beth ou encore au début de Angie, Infirmière de Nuit. Dans ces cas, ce sont des jeunes hommes qui perdent leur virginité joyeusement avec des expertes avides de vigueur juvénile. Il y aussi cela chez Ardem avec sa Mauvaise Elève.On la retrouve aussi enfin dans l’Institut de Solano Lopez !
Mais l’initiation est aussi l’objet central de grands classiques tels que Emmanuel (voir l’adaptation de Crepax). L’éducation quoique sexuelle dans le genre qui nous intéresse est porteuse de révélation et surtout de libération de l’individu. On peut être grivois et pour autant participer à l’épanouissement de tous !