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Une vision du manga érotique et pornographique

 

Dès son arrivée sur nos écrans dans un premier temps, puis en livres, le manga a eu une réputation sulfureuse. Violence et hyper sexualisation sont vivement critiquées et restent souvent la première critique des néophytes. Beaucoup de trentenaires des années 2000 ont connu leurs premiers émois devant ces dessins animés. Qu’en est il de la production directement érotique de ce pan entier du monde de la bande dessinée mondiale ?

L’hyper spécialisation du monde du manga rend quasiment impossible de décrire chaque sous genre. Si vous êtes curieux du genre, sachez que vous trouverez forcément votre fétiche !

Je préfère ici évoquer mon propre parcours et connaissance générale du manga. Mais rassurez-vous, chaque album évoqué sera érotique, bien que ce ne soit pas forcément son objet premier  !

 

VGAIl y a 15 ans, l’offre n’était pas encore aussi varié qu’aujourd’hui. Et c’est au hasard que je découvre Masakazu Katsura et Video Girl Aï (Tonkam), une histoire naïve d’un adolescent qui est amené à vivre avec une jeune femme virtuelle dont il tombe amoureux. Derrière une intrigue pleine de bons sentiments, on voit poindre le goût immodéré de l’auteur pour les fesses et les sous-vêtements. On retrouve ses éléments dans tous ses albums ! (petit plus tant qu’on y est, son album M qu’on peut considérer comme son oeuvre la plus « adulte » est sa vision du masochisme).

 

Mais tous les mangas à destination des adolescents sont parsemés de touche érotique. Actuellement la série la plus franche à ce niveau est Minimum (Glénat).

 

De manière nettement plus inspirée, n’hésitez pas à faire un détour par Junko Mizuno (IMHO). Avec son esthétique ronde et ces histoires gore, elle joue avec les codes adultes et enfantins pour un résultat étonnant, vaguement pimenté.

 

Mais bon, on est pas là pour être juste émoustillé, non? On va passer vite à autre chose.

 

Alors voilà, un jour, je découvre chez un ami « Asatte Dance » de Naoki Yamamoto (Tonkam). Mais qu’est ce que c’esAsatte Dancet que ça ? « Mais dis-moi, Joseph, elle est toute le temps à poil, cette nana ! » Là, mon ami me répond : » Ouais, je suis amoureux, elle est trop bien ». Croyez-le ou non, moi aussi, je suis tombé fou d’elle. Jugez plutôt, jusqu’ici toutes les héroïnes étaient nunuches, hésitantes, voire fuyantes. Elle, sans aucun problème, enjambe le mec et assume son plaisir pour une histoire drôle, prenante et rafraîchissante. Rarement, un manga m’a autant enthousiasmé, et je le fais découvrir avec plaisir à mes amis.

 

Mais le meilleur reste encore à venir. Je finirai cette courte présentation par 2 auteurs que j’estime majeur pour la Bande Dessinée.

 

 

maria2cover

Le plus soft, Kazuo Kamimura est un esthète aux histoires magnifiques très orientées sur les personnages féminins. Ces héroïnes sont toutes envoûtantes, magnifiques, impériales ! A ce titre, Maria (KANA) est ce qui le représente le mieux, mais c’est oublier Lady Snowblood qui inspirera Kill Bill et il faut citer Geisha qui donne ses vraies lettres de noblesse à une caste si mal connue par l’occident.

 

 

L’auteur de manga adulte le plus cher à mon coeur reste Suehiro Maruo (LEZARD NOIR). Découvrir son oeuvre yume no q sakuest un choc. Soyez prévenu, lorsque vous commencerez à lire Yume No Q Saku, vous pourrez en avoir des hauts le cœur. Inspiré par l’expressionnisme et l’Allemagne des années 20, les thèmes de Maruo (surtout à ses débuts) poussent le lecteur dans ses retranchements et l’interrogent. Les premières pages laissent perplexes, on recherche l’intention de l’auteur, veut il juste nous choquer avec son histoire d’inceste ou de scatophilie ? Non, la poésie s’échappe de ce monde brutal, libidineux et hyper sexué. Maruo c’est ce mélange subtil et malsain, la fleur de lotus sur son marais suintant et rance. De mon expérience de lecteur de pornographie, Maruo est de loin l’auteur qui m’a le plus sidéré !

 

Petit bonus (découvert cette semaine) : Mutant Hanako de Makoto Aida (LEZARD NOIR). Si vous gardez du manga un goût de Sailor Moon, lisez ce titre où une jeune fille combat l’envahisseur américain. Délirant comme un épisode de Bioman sous acide, la belle est violée par McArthur, mais retrouve son honneur grâce à un kamikaze au micro pénis.

 

De ces titres, retenez s’il vous plaît l’extraordinaire variété du manga. L’amateur d’érotisme dessiné retient le terme Hentai qui est générique et l’image de la femme violée par une pieuvre ne tarde pas à jaillir. Mais c’est malheureusement très réducteur. Les auteurs japonais font preuve d’une inventivité rare ! Il faut cependant beaucoup chercher son bonheur dans une production extrêmement prolifique.


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