Ardem est le pseudonyme que prend d’un auteur plus « classique » lorsqu’il dessine ses œuvres pornographiques.
Ses titres principaux en la matière sont essentiellement basés sur la forme de portraits confessions au ton particulièrement franc et direct.
Les personnages principaux y sont toujours des femmes superbes au corps affolant et aux seins lourds.
Celles-ci parlent directement au lecteur, sans omettre aucun détail. Cela crée un lien avec l’héroïne, une complicité qui humanise énormément les personnages.
On distinguera ses One-shots et les deux séries qu’il a produites.
Publiés en premier lieu par Media1000, les albums Secrets de Famille, Vacances De Rêves, Petite Vicieuse et La Mauvaise Élève nous présentent des héroïnes jeunes et souvent naïves en matière de sexe au début du récit. L’histoire débute sur un événement négatif : galères de couple, étudiante en échec ou vacances qui dérapent, etc. De ce point, Ardem développe que la seule solution qui s’offre à ses héroïnes passe par leur corps et leur usage.
Ca tombe bien, elles ont des corps de déesse et, si certaines sont un peu rétives au commencement, elles finissent au terme de nombreuses fellations et sodomies profondes par accepter leur destin. Au final, on est proche d’un récit initiatique, le passage d’un âge chaotique à un autre plus mature et assumée.
C’est aussi la conclusion plus étoffée des Films de Justine. Au point de départ, Justine se laisse filmer par son compagnon dans leur intimité. La situation dérape vite et elle devient le jouet sexuel de son beau-frère, un homme au collier répugnant. Mais la belle prend son destin en main et refuse le chantage assumant son corps, ses envies et ses atouts. Le lecteur découvrira donc la vie indépendante de Justine en actrice porno dans le second tome.
Mais la série phare de Ardem, son oeuvre la plus coup de poing est Chantages. 2 volumes pour décrire la spirale infernale d’une responsable de société et de sa fille en prise chacune à des chantages odieux. C’est donc du sexe sous contraintes qui nous est montré. Les scènes qui nous sont dévoilées sont d’une puissance érotique forte et le dessinateur n’a de cesse de les plonger dans des scènes de sexe de plus en plus avilissantes. Et nos héroïnes n’en sont que plus belles dans leur détresse et abandon forcé. L’histoire n’en est pas en reste entre les enjeux d’une femme vis-à-vis de ses collègues et un secret de famille aux conséquences lourdes et la fille allumeuse qui en paie le prix fort (et qui le mérite bien).
Avec un final des plus explosifs, Chantages est une série des plus réussis dans la pornographie de Ardem.
Si on doit résumer les qualités de ses albums, nous trouverons une pornographie franche qui n’a pas froid aux yeux, pas si éloignée des productions filmiques. On y trouve les mêmes éléments entre mauvais goût évident et chic de façade avec une mise en avant des scènes de sexe qui vont crescendo dans leur intensité, mais aussi dans un goût certain de l’auteur pour les dialogues crus et sans fard, traduisant au mieux cette vulgarité tantôt excitante, tantôt drôle et grossière.
On note aussi une fascination et un amour vivace pour les femmes. certes, elles sont belles et fortes, mais très souvent malmenées et soumises aux jeux d’hommes physiquement repoussants et moralement pervers. Nous sommes donc dans un fantasme de domination masculine forte face à une féminité qui se cherche, mais remporte toujours après avoir revendiqué et accepté sa sexualité.
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EXEELENTE SERIE A REGARDEES