A l’occasion de la sortie de Giovannissima 2, il est temps pour nous de jeter un coup d’œil sur la plus pulpeuse des dessinatrices de Bandes Dessinées.

Giovanna Casotto publie ses premières planches dans le magazine Selen au milieu des années 90.  Ce titre prestigieux a vu des auteurs comme Tanino Liberatore, Luca Tarlazzi et même Roberto Baldazzini. Le style de la belle est très vite comparé à Franco Saudelli, son compagnon.

Bien qu’elle ait déjà des talents évidents pour la mise en scène et des obsessions très spécifiques, elle s’associe avec des scénaristes talentueux aux idées délicieusement perverses  et licencieuses. La véritable intelligence est le cadre très référencé par le cinéma noir des années 50. Le goût de la jeune femme pour les jupes plissées ou encore à pois est présent dans toutes les pages. Les bas et les dessous affriolants sont les écrins de la belle brune qui se met en scène dans ses fantaisies.

C’est une des rares artistes à mettre en avant la pilosité des corps. Les hommes sont poilues, mais ce qui surprend le plus, c’est cette toison incroyable, mais aussi sous les aisselles.

Les héros des histoires de Casotto sont variés tels que la soubrette soumise malgré elle ou l’épouse délaissée, mais aussi le mari malheureux au jeu ou le voleur distrait. En s’appuyant sur des clichés cinématographies, la Bellissima amène le lecteur dans des situations qu’il connait et maîtrise. C’est ainsi qu’elle exploite les failles érotiques et libère les tensions de façon jubilatoire !

Son style a évolué. Tout en restant proche de celui de Saudelli, son dessin a pris une autre tournure, plus dramatique dans les mises en page, plus orientée vers la pin-up. Et récemment elle réhausse ses cases ou pages avec un élément colorisé (des lèvres rouges par exemple). Cet élément tranchant avec le reste de la page grise apporte un éclat, une synthèse de tensions érotiques frappantes !

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